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Mo Yan - Le Chantier V2

 

 

Nobel et Tour de France, même cons bas!

 

 

 

Bon, tout est pourri aussi au Royaume de Suède. La preuve, ce papier lu sur le site du Nouvel OBS :

 

Troisième salve :

"Le prix Nobel de littérature accordé à Mo Yan, après avoir été critiqué par les dissidents chinois pour sa complaisance envers les despotes pékinois, pourrait s’avérer… crapuleux. La télévision suédoise révèle que le sinologue Göran Malqvist, membre de l’Académie, a joué un rôle déterminant dans le choix du lauréat, exhortant ses camarades à voter pour Mo Yan et traduisant lui-même ses œuvres à leur intention.

Dit comme ça, c’est très touchant, mais Göran Malqvist n’a pas traduit Mo Yan bénévolement. Ses traductions doivent aujourd'hui être achetées par un éditeur suédois, Tranan. Et pas à n’importe quel prix. Le patron de la maison reconnaît, nous apprend le site de la revue «Foreign Policy», que la curiosité autour de Mo Yan devrait permettre à son plus ardent défenseur de négocier une rémunération confortable.

Les règles du Nobel sont pourtant très claires. Tout membre de l’Académie suédoise en situation de conflit d’intérêt ne peut «en aucun cas participer à la délibération». Mieux encore: dans certains cas limites où un soupçon de conflit d’intérêt pourrait entacher la crédibilité du vote, les membres sont invités à faire preuve d’un «excès de prudence» et à se retirer.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que Göran Malqvist n’a pas été excessivement prudent. Peter Englund, le secrétaire perpétuel de l’Académie, est tout de même venu à son secours. Il a expliqué qu’aucun accord éditorial n’était prévu avant la consécration de Mo Yan. Certes. Mais il est difficile de croire que Malqvist n’a pas entrevu la possibilité d’en tirer profit.

Göran Malqvist a tenu à se défendre. Il a envoyé un e-mail furieux à plusieurs journalistes:

"Le service culture de la SVT a apparemment tâtonné pour déterrer un scandale lié à un conflit d’intérêt. Transmettez-leur un message de ma part la prochaine fois que vous les croisez pendant votre café du matin : ils devraient acheter de meilleures lunettes ou une lampe-torche plus puissante la prochaine fois qu’ils décident de s’aventurer dans l’obscurité. Avec des crétins comme… ce Anton-quelque-chose du service culture de la SVT, je suppose qu’on a l’information culturelle qu’on mérite dans notre petit marais provincial."

Nul doute que ce message conciliant et cet argumentaire rigoureux achèveront de convaincre les journalistes de son honnêteté. Mais l’affaire intervient alors que les remises du Nobel perdent leur prestige d’année en année. En 2008, de forts soupçons de corruption ont pesé sur le comité. L’an dernier, des paris trop avisés placés au bon moment sur les sites britanniques de jeu en ligne amenaient à se demander s’il n’y avait pas des fuites quelque part dans la tuyauterie suédoise. Tout cela est très grave. Nous venons à peine de découvrir, ébahis, que les policiers marseillais n'étaient pas tous des modèles de vertu. On ne pourrait pas supporter d’apprendre que même les Scandinaves en redingote ont succombé au vice". ( David Caviglioli -Nouvel Obs)

 

À quand l'annulation d'un diplôme Nobel pour cause d' EPO (Écrivains Pas Orthodoxe)? Mais laissons la ce foutoir et tournons nous vers Le Chantier

 

Le livre :

 Il s'agit d'un chantier routier sur lequel travaillent des condamnés à des peines légères. En l'absence du chef, le commandant Guo, appelé à de plus hautes fonctions, la discipline des travailleurs se détraque très vite. Responsable par intérim de la brigade du chantier, Yang Liuju tente de maintenir l'ordre et l'harmonie parmi les ouvriers. Peine perdue... Yang lui-même est le premier à orienter ses pensées hors du chantier, vers une certaine Bai Qiaomai, que tous croient veuve, et à se diriger la nuit venue vers sa chaumière. Quant à Liu le cuisinier, dit Liu le bossu, c'est la jeune Huixiu, vendeuse de ciboules, qu'il reluque. La nuit, Lai Shu passe son temps à déterrer des trésors cachés dans des amphores et des jarres. Tout ça ne serait que peccadille s'il n'y avait pas bagarre de joueurs de cartes, capture d'un chien pour sa viande, et vol des trésors cachés dans les jarres. Les conséquences de ces événements s'enchaînent. Sun Ba est fait prisonnier par Bai Qiaomai à cause de la mort de son chien.

Écoutons la colère de Bai Qiaomai :

 

« Comment t'y es-tu pris pour tuer mon chien ?... Espèce de tête de ragoût de mouton qui mérite mille morts, je vais te faire frire comme une crevette, je vais te cribler de balles et te transformer en passoire, je te ferai exploser la cervelle dans la machine à souffler le riz, espèce de sale bâtard plein de pus et de furoncles des pieds à la tête, pourri dans la chair comme dans l'âme ! Tu as volé mon chien mais tu ne l'emporteras pas au paradis ! Quand le commandant Guo sera de retour, je suis prête à coucher deux nuits avec lui si nécessaire pour obtenir qu'il t'arrache ta coquille verte d'œuf pourri de canard !»

 

C'est ensuite le moment que choisissent la fille de Sun Ba et sa femme enceinte pour débarquer au campement. Elle accouche bientôt de deux bébés et Sun Ba, pour éviter de payer une amende, va exposer le bébé-fille sur l'autel d'un temple en ruines — ce qui s'avère être une très, très, mauvaise idée. À ces péripéties s'ajoutent, au cours du roman, les rappels d'autres méfaits et violences qui ont valu à certains de se retrouver sur le chantier disciplinaire... Écrit dans une langue simple et directe, avec un ton réaliste qui frise parfois le cynisme, "le Chantier" est en fait une expédition dans la Chine rurale au temps de Mao, avec quelques allusions aux événements dramatiques qui ont marqué l'histoire de la République Populaire.

 

En CO-E-DITION AVEC LES HERETIQUES 

 

La pelle, la pioche et le petit livre rouge

 



23/10/2012
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