Le Diable et son jazz (Polars et jazz)
Le polar, c’est définitivement jazz: jazz et polar sont nés en même temps, ils sont tous deux des mauvais genres. Et le cinéma ? combien de poursuites nocturnes ponctuées par les rythmes mêlés d’une contrebasse et d’une batterie qu’accompagne le chant d’un saxophone ou celui d’une trompette ? Et Ascenseur pour l’échafaud, où Miles Davis et Barney Wilen improvisent en regardant Jeanne Moreau ? Rien que les titres de polar, déjà, de White Jazz de James Ellroy au Petit Bleu de la côte Ouest de Manchette ? Et l’inspecteur Harry Bosch, quand il rentre dans sa maison lézardée, il écoute quoi ? de la musette, peut-être ?