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Philippe Bordas - Forcenés

 

Baisse la tête, t'aura l'air d'un (grand) auteur !

 

Non, j'ai pas viré ma cuti!
Toujours et encore je lis tes râtures! Mais c'est juillet, et depuis quelques années, ça me fiche le bourdon. Depuis 15 ans exactement. Lorsque j'ai décroché et que je suis monté dans la voiture-balai. La voilure battait. J'allais suivre ma première étape du Tour en voiture. En Haute-Savoie. Heureux comme une puce sur un chien qu'il était le concierge du Panik Palace. J'achetais L'Équipe que durant ces trois semaines-là. Mais l'étape fut annulée. Le dopigne. Merde alors. Depuis je ne regarde même plus à la télé.
Mais je lis. Et lorsque l'on tombe sur un gars qui vous raconte pourquoi on est dégoûté du vélo mieux qu'on se le formulerait soi-même, qu'on croise dans ce texte outre Blondin, Chany, plus quelques autres non négligeables Louis-Ferdinand Céline lui-même, qu'un poteau stéphanois vous maiiile un articulet sur ce livre que vous êtes précisemment en train de lire avec un bonheur sans mélange, on arrête tout,  on se met au boulot et on partage...
C'est quand même chouette d'avoir son atelier Panik maison pour faire des beaux hibouques! 

De quoi vous donner envie de lire vite fait :

« Le cyclisme n’est pas un sport. C’est un genre. Les genres déclinent et disparaissent, comme les civilisations. […] Le cyclisme est mort [...] Le cyclisme dans sa perfection est abouti. Copi achève le cyclisme comme Joyce et Faulkner achèvent le roman, dans sa forme minérale complexe. Après qui viennent les répétitions, les épigones, la dilution » : c’est par deux pages de ce tonneau que débute Forcenés . Un livre fait de rage et d’assise. De style.
Forcenés était paru, de façon un peu incongrue, en janvier 2008. En fait, le simple décalage entre cette parution hivernale et la saison où, en France, le vélo passe du rang d’objet de garage à celui de narration collective, résume ce qui est en jeu dans le deuxième livre de ce photographe, devenu un temps chroniqueur cycliste à L’Équipe et journaliste à L’Autre Journal de Michel Butel.
Forcenés raconte un cyclisme qui n’existe plus. Qu’Antoine Blondin ou Pierre Chany écrivaient sous les transcendances d’Anquetil, de Fausto Coppi, de Geminiani, de De Vlaeminck ou encore de Bartali. Le cyclisme était alors un « flirt aux marges de l’humain » sans cesse nouveau. Avant l’arrivée des chimistes.
C’est un texte étrange. Tantôt narration tantôt scansions. Tantôt maximalisme, tantôt lyrique, tantôt trop verbeux. Une mosaïque de portraits ayant existé, de figures idéales et métaphoriques, d’évènements pur sang, de figures littéraires et de sociologie. Forcenés est un cri sportif. Mais surtout, un objet littéraire, quelque part entre « Les Tripettes de Belleville » et Antoine Blondin.

Hubert Artus in

Le Cabinet de lectures

 

Une belle mise en ondes de Forcenés sur France-Culture.

Une amorce de cylopédie de vélottérature...

La route sans se forcer, c'est ici!

 

 



02/07/2013
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